Le 24 Novembre 2009 Timmy, c'est Barthélemy. Mais il n'aime pas son prénom. On l'appelle aussi Bart ou Tim. Sa mère qui est ma soeur l'appelle encore parfois Titi.
Timmy a 13 ans. Il fait de la batterie, du tennis et du rugby. Il aime le rugby parce que selon lui, "esprit d'équipe", "fair play" et" respect de l'adversaire" y sont les maîtres mots. Samedi soir, il m'a emmené au Stade de France voir l'équipe de France de rugby avec son père, son copain Valentin et Gus. Je n'ai pas tout compris aux règles mais j'ai vu 30 monstres jouer comme une bande de potes devant un public de 60.000 personnes qui applaudit les buts de l'adversaire, encourage le perdant quelqu'il soit et considère que Chabal est juste un joueur comme les autres.
Trois jours auparavant, au même endroit, la star multi-millionaire Thierry Henry qualifiait l'équipe de football pour la World Cup en trichant. L'entraineur, le über-blaireau Domenech déclarait que l'important c'était de gagner.
Moi, quand j'entends la Marseillaise, j'ai des frissons négatifs. A l'heure où la droite de Sarko essaie de nous réchauffer le plat rance de l'identité nationale dans une bouillie de valeurs réactionnaires et de bleu-blanc-rouge, tout le monde devrait plutôt commencer par dire comme Timmy : "le foot, on s'en fout".
