Exogenèse toi même!

Le 31 Août 2010

Lors du festival de Coachella en avril dernier, j'ai été effaré de constater que Muse, bien loin de la mouvance indie de ses débuts, était devenu une soupe "globale" conçue pour cartonner dans tous les stades du monde. Parmi la foule magnétisée, j'ai vu des ados pleurer en levant le poing quand le trio a entamé les premières notes de Uprising, leur tube pompeux et poujadiste pour boutonneux . "They will not force us and they will stop degrading us and they will not control us. We will be victorious, so come on... ". On dirait un texte de révolte de Florent Pagny.

Cet été, on m'a prêté une voiture dans laquelle il n'y avait qu'un cd : le dernier opus de Muse que je n'avais pas encore écouté. Les gars sont devenus tellement mégalos qu'à la fin du disque, ils nous gratifient d'une symphonie à trois mouvements modestement appelée "Exogenesis". On se pince pour y croire. Cette daube musicale est plus proche d'une oeuvre de Richard Clayderman sous gastro-entérite que de Mozart et le final "Redemption" (je n'invente rien) est une apothéose sirupeuse de médiocrité romantique. Si vous ne connaissez pas, je vous en mets 200 grammes, vous allez voir, ça vaut son pesant de mayonnaise. Il ne manque que le vol de mouette au dessus de l'océan...

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